Ceux qui parient sur la rupture définitive entre le ministère de l’Education et les deux Fédérations générales de l’enseignement secondaire et de l’enseignement de base, du fait du blocage des négociations entre les deux parties et des menaces sans cesse répétées par les syndicalistes que les examens du deuxième trimestre seront boycottés et que les notes de ces mêmes examens ne seront pas remises à l’administration se doivent de tempérer un peu leurs ardeurs et de réviser à la baisse leurs attentes ou leurs ambitions, voire leurs agendas de voir la tension entre le ministère et lesdits syndicats monter de plus en plus pour aboutir à ce que toute la famille éducative élargie redoute le plus : voir l’année scolaire 2022- 2023 déclarée «année blanche».
Le ministre de l’Education, Mohamed Ali Boughdiri, vient de lancer un message rassurant — qui n’est pas le premier exprimé par le locataire de Bab Bnat — à l’adresse de tous ceux qui sont impliqués dans l’opération éducative dans son ensemble en insistant sur l’attachement de son département à la poursuite du dialogue avec les syndicalistes de l’enseignement secondaire et de l’enseignement de base. Et même si, au sein de ces syndicats, apparaissent, par moments, certains conflits ou certaines positions contradictoires sur les réponses à fournir aux propositions du département de l’Education, le ministre fait valoir sa conviction profonde, en puisant dans son expérience de militance syndicale de près de vingt-cinq ans au sein de l’Ugtt, que les représentants des instituteurs et des professeurs de lycée, y compris ceux qui parlent au nom des intérimaires attendant la régularisation de leur situation depuis plusieurs années, finiront par accepter de retourner à la table des négociations et du dialogue sérieux et surtout porteur.
Un dialogue qui s’élèvera «au niveau des attentes réelles des éducateurs et dont les résultats prendront en considération, en parallèle, les revendications des syndicalistes et les possibilités financières disponibles». Les déclarations d’ouverture et de disposition à poursuivre les négociations faites à un rythme régulier par le ministre attendent une réponse positive de la part des syndicalistes, une réponse qu’on espère intervenir dans les prochains jours.